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mardi 28 juin 2011

La Dictature de l'Argent



"Les hommes font leur propre histoire.Ils ne la font pas arbitrairement, dans les conditions choisies par eux, mais dans des conditions directement données et héritées du passé. La tradition de toutes les générations mortes pèse très lourd sur le cerveau des vivants" .Karl Marx -le 18 brumaire de Louis Bonaparte-(1851, 1ère partie)



Les industries de tous les pays, entraînées de plus en plus dans la lutte de la concurrence vitale, veulent produire à bon marché en achetant au plus bas prix la matière première et les bras qui la transformeront". Élisée RECLUS, communard, géographe

l'impuissance des pauvres
Cette planète — «mondialisée » de force — n’est-elle pas en train de glisser lentement mais sûrement vers une dictature planétaire dirigée par les forces de l’argent ? Les régimes politiques, qu’ils soient à la tête des grandes nations occidentales ou des petits pays du tiers-monde, ont-ils encore un pouvoir réel, une quelconque décision sur le cours des évènements ? Ce qui se passe dans notre région et à travers le monde nous pousse parfois à penser qu’il est trop tard.



Les gouvernements ont-ils encore un minimum de pouvoir ? Des institutions transnationales, à caractère financier ou économique, contrôlent tout. On peut citer, pour l’exemple, la Commission européenne de Bruxelles ou le FMI. Ou encore la Banque mondiale et l’OMC. Ces superstructures qui imposent leurs volontés aux pouvoirs locaux sont un instrument aux mains des multinationales, groupes financiers occultes qui contrôlent toute la production des biens à travers la planète et disposent de la quasi-totalité des richesses.
Du temps de l’impérialisme historique, les grandes compagnies capitalistes utilisaient les armées et les administrations de leurs pays pour spolier nos terres, exploiter notre main-d’œuvre et piller nos richesses. La mondialisation leur offre tout cela et à moindre prix : les pouvoirs locaux sont chargés de ce travail. Mais, pour cacher cette réalité, on les entendra parler de réformes nécessaires imposées par la mondialisation, d’incitation à l’effort individuel, d’encouragement de la consommation, de corrections à apporter aux systèmes bureaucratiques et tant d’autres slogans encore.

Cet impérialisme des capitaux est seul responsable de cette guerre menée contre le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.et la souveraineté des nations : il écrase par son système totalitaire malfaisant les peuples pauvres par le contrôle des flux monétaires, avec l'aide de ses médias, au moyen de ses troupes d'intervention, il constitue un danger permanent pour les démocraties du monde entier.


Tunisie : le pays est endetté jusqu’au cou !

Il n'est pas chose aisée pour monsieur, madame tout le monde, aux petits citoyens que nous sommes de comprendre comment fonctionne au niveau mondial le système des dettes des pays pauvres, alors occupons-nous seulement de notre pays, et parlons avec des faits.

Nos "Maîtres" : En Tunisie, 5 bailleurs de fonds détiennent à eux seuls plus de 76% de l’encours de la dette, et ont donc leurs mots à dire sur nos choix, nos décision, notre politique, notre société.. Ce sont les preneurs d'otage de notre pays qui nous dictent se qu'il faut faire simplement parceque nous leurs devons de l'argent (BEAUCOUP d'ARGENT), ce sont respectivement :
  • les marchés financiers (des multinationales)
  • l’Etat français
  • la BEI (Banque Européenne d'Investissement)
  • la BAD (Banque Africaine de developpement)
  • la BM (Banque Mondiale)




L'économie tunisienne est extrêmement fragile avec une dette externe qui avoisine les 22 milliards de dollars.
Nous empruntons pour payer nos dettes: Comme illustré sur ce graphe, l’ampleur du poids du service de la dette est écrasante. Ce paiement constitue le 1er poste de dépense pour l’Etat de Tunisie.  Mais la chose la plus criante concerne le poids des intérêts de la dette. Uniquement pour les intérêts, la Tunisie doit débourser pour 1245 Millions de DNT, soit le poste le plus important après l’Education ! De plus, la somme totale du service de la dette dépasse  la somme totale des emprunts.

Répartition du budget 2011 - Tunisie

En conséquence, la Tunisie rembourse plus qu’elle ne reçoit au titre de l’emprunt extérieur. Elle est donc exportatrice de capitaux d’emprunts. C’est bien elle qui finance l’extérieur et non pas le contraire. Autrement dit, les nouveaux emprunts sont réorientés vers le remboursement des emprunts antérieurs, et non pas pour financer le développement.
Dès lors il apparaît clairement que les emprunts et les crédits publics extérieurs ne servent ni à développer l’économie, ni à la création d’emplois, ni à l’amélioration du niveau de vie des tunisiens, ni encore à la sauvegarde de l’environnement, etc.

La dette nous appauvrit (les trois "droit au mur"): Le paiement du service de la dette coûte de plus en plus cher, malgré une note de frais déjà assez lourde. Pour assurer la pérennité du paiement, l’Etat n’aura d’autres choix que de s’endetter davantage, et sinon mobiliser de nouvelles ressources de financement qui sont :
  • l'adaptation du régime fiscal : faire payer plus d'impots aux citoyens > droit au mur 1
  • la compression des dépenses sociales : moins d'aides aux pauvres >  droit au mur 2
  • la privatisation : vendre les richesses du  pays aux étrangers > droit au mur 3
Une dernière question mon ami : Si le G8 ne nous aide pas, va-t-on mourir de faim ?

réponse ici par A + B.


Chers concitoyens, aujourd'hui ma position est prise : je suis contre l'endettement extérieur.
Je vous appelle à se serrer les coudes, à travailler avec ardeur et dévouement pour payer cette dette, pour n'avoir plus besoin de faire les mendiants, pour l'avenir de nos enfants, vivons libres, vivons fiers, vivons tunisiens.








Sources:
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