Honneur aux héros de l'expansion coloniale, Le Petit Journal, 6 mars 1910.
En 1830, la conquête d'Alger qui embarrasse tout d'abord le gouvernement français, sonne le glas de l'indépendance de fait des régences turques d'Afrique du Nord.
A la suite des succès militaires de Bugeaud sur Abd el Kader et ses alliés marocains, la colonisation de l'Algérie démarre sous tutelle militaire française et l'empire chérifien du Maroc, jusque là fermé à l'influence étrangère, s'ouvre au commerce surtout britannique au départ.
Sous Napoléon III, la soumission de la Kabylie est achevée.
En Algérie, l'occupation des terres par les Français s'accélère ; elle se systématisera après 1871. L'immigration européenne y connaît alors un essor décisif ; différents textes codifient peu à peu l'organisation politico-administrative qui revient désormais aux civils : naturalisation des juifs (Crémieux), code de l'indigénat, création d'un organe représentatif et consultatif, les Délégations financières.
Après le traité du Bardo (1881), en dépit de l'opposition italienne, Paul Cambon organise le protectorat français de Tunisie, qui servira de modèle à celui du Maroc trente ans plus tard après le coup d'Agadir en 1911. C'est Lyautey qui pacifie le pays et lance des réformes administratives (finances, justice, santé publique et enseignement). Hostile à une politique de colonisation officielle, il ne peut cependant contrarier l'afflux d'immigrants européens et d'abord français à Casablanca qui devient vite un pôle économique.
La France qui a entraîné des bataillons puisés en Afrique du Nord dans la guerre de 1914, consent à des réformes à compter de 1919, assiste à la naissance du Destour tunisien et mène la guerre du Rif au Maroc. L'exposition coloniale de 1931, après les cérémonies du centenaire de l'Algérie, est toute à la gloire de la France des cent millions d'habitants, loin des revendications d'autonomie ou d'indépendance en gestation.
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